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La fouille de la Porte des Romains à Strasbourg-Koenigshoffen
- Conférence - du 11.04.2016 au 12.04.2016 -

Suite à la fouille menée par le PAIR en 2014 et 2015 dans le quartier de Koenigshoffen à Strasbourg, deux conférences sont organisées pour présenter les résultats des recherches de terrain et des études actuellement en cours, animées par Pascal Flotté et Géraldine Alberti, archéologues au PAIR.
Prescrite à l’emplacement d’un projet de construction de logements et de commerces (Porte des Romains) porté par l’Eurométropole de Strasbourg, cette fouille archéologique préventive a permis d’observer sur une surface importante les principaux développements de l’agglomération antique de Strasbourg-Koenigshoffen.
Comme le laissent supposer les découvertes archéologiques antérieures dans le voisinage, notamment des stèles de soldats, la première occupation est de nature funéraire et date de la première moitié du 1er s. apr. J.-C.
Il s’agit d’une partie de la première nécropole de Strasbourg, d’époque romaine, observée en fouille pour la première fois. Quinze emplacements de monuments funéraires ont été observés sur 75 m. Ils sont placés l’un à côté de l’autre, en bordure de la voie principale localisée sous l’actuelle route des Romains. Les éléments lapidaires mis au jour permettront de restituer une bonne partie de leur architecture. Quelques-uns sont des édicules maçonnés de plan carré ou rectangulaire. Le mieux conservé fait 2,45 m de côté et ses murs construits en petit appareil de moellons en grès rose étaient encore conservés sur quatre assises d’élévation. La sépulture à crémation, placée au centre, se compose d’un vase ossuaire. Une stèle avec inscription, initialement placée verticalement, a été découverte intacte, dans la partie antérieure du monument. Elle indique Publius Rufrenus Modestus, affranchi de Publius, fabricant d’anneau, comme étant le défunt, ainsi que Lucius Latinaeus Praesens, cavalier de la 2ème légion qui a fait élever le tombeau.
Une autre catégorie de tombeau comprend en fondation une base moulurée en calcaire au-dessus de laquelle s’élevait le monument sur plusieurs mètres de hauteur. La sépulture était placée en dessous. D’autres monuments se composent seulement d’une stèle encastrée dans un socle.
Enfin, la découverte exceptionnelle d’une série de deux lions et de deux sphinges, dans le remblai d’un aménagement postérieur, signale l’existence d’un mausolée important dans ce secteur. Les premiers tests de recherche de pigments se sont révélés positifs.
La nécropole semble avoir été visible jusque dans le courant du 2ème s. apr. J.-C., période à partir de laquelle la fouille enregistre l’extension de l’agglomération antique. On crée deux ruelles secondaires en graviers et galets, perpendiculaires à la voie principale située sous la route des Romains. Elles desservent les habitations dont l’architecture était majoritairement en bois et terre. La plupart des bâtiments étaient équipés d’une cave et l’eau était accessible grâce à des puits.
L’exploitation des données en 2016 permettra de définir précisément l’organisation et la chronologie de ce quartier qui semble abandonné peu avant le troisième quart du 3ème s. apr. J.-C.
INFOS PRATIQUES
Lundi 11 avril à 15h
Jardin des Sciences | localiser
Conférence avec Séverine Blin (chercheuse associée ARCHIMÈDE - Université de Strasbourg et IRAA - CNRS)
12 rue de l'Université - 67 000 Strasbourg
03 68 85 24 50
Site web
Mardi 12 avril à 18h
Foyer de l'Étudiant Catholique | localiser
Conférence organisée par les Amis du Vieux Strasbourg
17 place Saint-Étienne - 67 000 Strasbourg
03 88 35 36 20
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