Une signalétique inspirée par l'archéologie

C'est la proposition du graphiste Erwan Chouzenoux (Atelier Poste 4) et des designers Pierre Bindreiff et Sébastien Geissert (V8 designers) qui a été retenue, une création qui dialogue de manière délicate tant avec les lignes et les matériaux de l'architecture qu'avec la recherche archéologique. Leur travail raconte aux usagers du bâtiment comme aux visiteurs une histoire sensible : il se construit autour de deux éléments fondamentaux de l'archéologie que sont la terre et le fragment.

Le lettrage est constitué principalement d'argile, un matériau à la fois modeste et caractéristique de la géologie du bassin rhénan. Le procédé de fabrication est inédit et mêle deux aspects de l'archéologie : les plaques de céramiques, réalisées à la main et cuites par des artisans de la briqueterie Lanter de Hochfelden, confèrent une dimension humaine et sensible tandis que la découpe des lettres au jet d’eau, empruntée au monde industriel, leur accorde une rigueur scientifique. Cette technique permet d'obtenir un aspect modeste et brut ainsi que des nuances de couleur qui se déploient en harmonie avec les murs en béton brut du bâtiment, et varient selon le point de vue et la lumière.

Cette signalétique propose une analogie singulière : la lettre est au mot ce que le fragment est à l’objet. Certaines lettres semblent ainsi manquer et ont été peintes en aplat, comme le dessin d'un archéologue complétant un objet fragmentaire. Chaque élément possède une partie de la solution et forme un ensemble lisible et cohérent.