L’Altenberg : archéologie d’un terroir sous les rails de la LGV Est

La période protohistorique (2200 - 50 av. J.-C.) est marquée par le développement d’habitats et d’un ensemble funéraire singuliers. Les restes de certains défunts, brûlés parfois avec leurs objets personnels, ont été placés dans des urnes en céramique elles-mêmes enterrées dans des fosses circulaire, ovale ou quadrangulaire.

À l’époque romaine, une villa est attestée du milieu du 1^er siècle après J.-C. jusqu’au milieu du 3^ème siècle. Comme toute villa romaine, elle est constituée d’une pars rustica, consacrée aux activités agricoles et économiques, et d’une pars urbana, domaine résidentiel du propriétaire. Elle est entourée d’un mur de clôture et équipée d’un petit ensemble thermal. Une aire sacrée, certainement liée à la villa, a été retrouvée à proximité.
Durant l’Antiquité tardive (milieu 3^ème - milieu 4^ème s.), l’espace est occupé par au moins quatre fermes comprenant chacune un bâtiment, un puits et un four.

Les ruines de la villa sont à nouveau investies deux siècles plus tard, entre le 6^ème et le 10^ème siècle. Trois pôles d’occupation bordant un chemin ont été identifiés : un habitat, des bâtiments pourvus de sols en pierre et un groupe funéraire composé de huit sépultures organisées autour d’un bâtiment.

Du 10^ème au 15^ème siècle, l’occupation se matérialise par des bâtiments sur poteaux ancrés, des empierrements et un grand enclos pour le parcage des animaux.

À l’époque moderne, le réseau de drainage s’intensifie et la parcellisation des versants s’organise. La nécessité de drainer les sols témoigne du développement de l’activité agricole qui perdure encore aujourd’hui.

Cette conférence sera menée par Matthieu Fuchs, directeur général d'Archéologie Alsace, le vendredi 31 mars à 20h.

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